Fin d’été au sténopé
Sténopé : « trou dans une chambre noire qui permet la projection de la lumière sur la face opposée. »
Il y a quelques années en fin d’été j’ai fait un exercice photographique. J’ai réalisé une série de photos au sténopé avec mon appareil numérique.
On appelle sténopé ce trou, ce dispositif optique rudimentaire (sans lentille), qui permet toutefois à la lumière de passer et de former une image à l’intérieur du boitier (donc sur le capteur numérique).
J’ai percé un trou sur un cache en plastique qui protège le boitier lorsqu’on ne met pas d’objectif. La difficulté est de faire un trou le plus petit possible et parfaitement rond.
La lumière pénétrant par ce petit trou va impressionner le capteur et former une image exactement comme avec un déclencheur et un objectif.
Cependant le trou d’un stenopé ne concentre pas la lumière comme le font les lentilles d’un objectif moderne. Il en résulte la formation d’images qui se superposent et qui donnent cet aspect flou au charme si particulier.
Ni flou de bougé ni flou de « loupé »: un flou suranné .
Cela m’a donné l’idée de ma série, sur un sujet qui me rend des plus nostalgiques: le changement de saison de fin d’été.
Pour moi un passage difficile : j’ai beaucoup de mal à accepter d’entrer dans la période où les jours raccourcissent et où la nature est moins florissante.
Ma série porte sur ce qui se termine avec la fin d’été… Je l’ai voulue colorée pour contrer l’effet « sténopé » qui désature les couleurs.
Qu’en pensez-vous ?
Annie Frénot
