Découvrez De-Venir, notre exposition photo associée à une expérimentation scientifique
L’ exposition photo De-Venir…
… pour en « découdre « avec les préjugés sur les femmes entrepreneures de la Villeneuve
« Elle s’appelle « De-Venir » en deux mots, avec un trait d’union, nous insistons. En verlant, ça donne « Venir de ». C’est le point de départ.
Nous sommes parties de Villeneuve, à la recherche de femmes entrepreneures. Tout le monde en parle mais nous ne les voyons pas. On les a cherché avec un regard extérieur : nous ne sommes pas né à Villeneuve, on n’y a jamais vécu mais on y vient de temps à autres… «
Voici les mots introductifs de l’exposition De-Venir.
La genèse de l’exposition photo De-Venir
Cette recherche c‘est Séverine Leloarne qui l’a d’abord faite, au sens littéral et au figuré: dans la vie Séverine est chercheur en sciences humaines. Elle est spécialisée sur les questions d’entreprenariat féminin et directrice d’une chaire de recherche sur le sujet: la chaire Femmes et Renouveau Economique de GEM (Grenoble Ecole de Management). C’est cette chaire qui est à l’initiative de l’exposition.
En octobre dernier, il y a près d’un an elle m’a contactée pour un projet un peu fou: faire une exposition sur les femmes entrepreneures, sujets de son étude à la Villeneuve. Séverine, expansive, avec sa vision enthousiaste m’a vite conquise et embarquée dans l’aventure. Je la remercie du fond du coeur d’avoir initié ce beau projet, et pour tous nos échanges durant cette année écoulée pour bâtir cette exposition. Ce fut très enrichissant.
Un exposition photo au long cours
Après le projet vient le temps de la concrétisation. Nos réseaux nous ont permis de rencontrer 2-3 femmes, qui nous ont présenté d’autres femmes… Nous nous sommes vues, nous avons échangé… et les voici embarquées dans l’histoire à leur tour.
Entre deux confinements nous calons les dates d’un shooting portrait avec chacune. Ce sera mars, chez GEM, puis juin, dans mon studio. Puis juillet. Entre temps, je m’interroge: comment restituer ces femmes si dynamiques et inspirantes dans leur complexité ? Comment montrer leur dimension entrepreneuriale ? Séverine, avec ses travaux de recherche sous forme d’interviews, prend ce temps.
Je décide de le prendre aussi: d’associer à leur portrait une 2eme image qui symbolise leur activité, leur lieu de travail. Chaque photo a un sens pour elles, elles en ont choisi les accessoires, l’emplacement à Villeneuve. On en a discuté et je les ai retrouvées, chacune, sur ce lieu qu’elles ont voulu. **
L’exposition photo De-Venir sert aussi d’expérimentation scientifique.
La singularité de cette exposition tient dans la démarche scientifique associée. En effet ses visiteurs peuvent répondre via un QR code à un questionnaire qui permettra de recueillir leurs impressions et intentions entrepreneuriales. Et aussi de « mesurer » si l’exposition a fait varier cette perception.
Une exposition itinérante
L’exposition photo est prévue pour circuler dans différents lieux et touchera ainsi des publics variés. Elle sera:
- du 30 septembre au 31 octobre 2021 chez GEM (Grenoble Ecole de Management)
- Du 1 au 3 octobre au Festival Européen de l’Image à Sassenage où je suis exposante
- Le 5 octobre lors d’une journée su le thème de l’entreprenariat organisée par Bouge-Ta-Boite Isère
- Le 09 et 10 octobre, en version réduite, au CEA / Fête de la Sciences, Grenoble
- La semaine du 25 octobre : à Oobee, espace de coworking sur Meylan, qui est partenaire de ce projet (merci Delphine !)
- En mars 2022 au Patio, à la Villeneuve : découvrez l’article du Dauphiné Libéré à ce sujet
- Le 8 mars 2023 au stade des Alpes dans le cadre du forum de l’emploi et de l’entreprenariat au féminin organisé par la préfecture de l’Isère
- Et dans d’autres lieux encore en cours de concrétisation…
Une exposition qui interroge
En voyant ces femmes prendre la pose on est interpellé de plusieurs manière. Par leur variété : certaines femmes sont à la tête de leur entreprise depuis plus de 10 ans et ont plusieurs salariés. D’autres sont en phase de démarrage. Les domaines d’activité changent également, de l’infographie à l’auto-école en passant par le modélisme en couture.
Qu’est-ce qui les rassemble ? Leur point commun est de travailler à Villeneuve et parfois d’y habiter ou d’y avoir grandi.
En quoi cela a t’il influencé ou façonné leur désir et leur façon d’entreprendre ? La recherche action de Séverine Le-Loarne permettra de répondre à cette question, voire d’en tirer des enseignements à reproduire pour faciliter l’entreprenariat.
Et quel sera leur De-Venir ? Histoire à suivre…
Un projet qui fait sens pour moi
En tant que co-fondatrice du réseau Mampreneures sur Grenoble et aussi par mon implication nationale dans ce réseau, je me suis sentie légitime pour rencontrer ces femmes. J’ai été ravie et émue de les photographier. Elles sont inspirantes et attachantes. Et si cette série, avec sa recherche associée, peut contribuer à faire grandir la visibilité de l’entreprenariat féminin des quartiers dit défavorisés , alors je suis contente. Et si elle peut semer la petite graine de l’idée d’entreprendre à d’autres femmes, alors je suis comblée.
Annie Frénot, photographe
** Pour ceux et celles qui veulent en savoir plus, voici quelques explications sur les lieux choisis :
– Nacera : la vitrine de son auto-ecole qui cartonne à la Villeneuve depuis 7 ans et qui l’a faite entrepreneure.
– Denise : sa toute première machine a coudre, qui l’accompagne depuis ses débuts (son atelier en possède maintenant toute une ribambelle) .
– Annick : son site web tout frais créé avec une rose, symbolisant son patronyme.
– Ingrid et Adeline : l’effervescence de la préparation de la distribution des produits frais du vendredi matin sur leur lieu de distribution boulevard Malherbes. Leur bureau administratif vidé de ses occupants, pendant que tous sont affairés sur les commandes à préparer.
– Djahida : son lieu ressource du parc de la Villeneuve où elle médite le matin
– Lovelyne : son téléphone symbole de sa solution d’éducation sur mobile
– Lola, Raian et Inès : leur bureau partagé, lieu ressource de leur créativité et de leur connivence aussi.
– Sophie : les fresques de l’Arlequin qu’elle apprécie et où elle a posé sa valise qui l’accompagne dans ses multiples déplacements…
Bravo ! Nous dévoiler ce qui t’a fait vibrer tout au long de ces rencontres me fait du bien! Cela me donne vraiment envie d’aller voir votre expo.
Merci Marie-Noelle pour cet encouragement.
Pingback: Article du Dauphiné Libéré sur l’exposition De-Venir - Annie Frénot